Les entrainements de Levisto du Cadre

J'arrivai à la carrière avec mon cheval, pour bosser un peu sur les variations d'allures : ce sera déjà un bon début du travail sur le plat. On ne va pas pousser trop le boulot aujourd'hui, Levisto est encore jeune !
J'arrêtai ma monture au centre de la carrière, et je ressanglai un peu. Je me mis en selle, et commençai à marcher rênes longues, en entonant une chanson des Beatles. Intrigué, il tourna ses oreilles dans ma direction, et me regarda du coin de l'oeil. Je ris.

" Tu aimes Les Beatles Levisto ? "

Je flattai l'encolure du jeune cheval, avant d'ajuster progressivement mes rênes, venant peu à peu chercher la tête de ma monture. Levant légèrement ma main intérieur, de façon discontinu, et pressant ma jambe intérieure en tenant les hanches de Levisto à l'intérieur. Levisto vint peu à peu céder, se poser sur son mors. Je commençai à travailler sur des cercles, et des voltes. Cherchant le mouvement en avant et une attitude basse et ronde, musclant le dos du cheval. Quand Levisto fut bien mis aux deux mains, je demandai le trot d'une pression de mollet, légère mais ferme, et je suivai l'allure du cheval au trot enlevé. Partit un peu vite, je calmai Levisto par des pressions de doigts discontinu sur les rênes du cheval, le faisant en même temps, céder dans sa bouche, et descendre peu à peu dans son attitude. Je cédai dans mes doigts, et déposai une brève caresse sur l'encolure de Levisto. Je travaillai beaucoup, variant les figures de manèges et les transitions, pour mettre aux travail mon cheval et tester sa réactivité. Après un bon travail dans le trot, je détendis un peu au galop, aux deux mains. Je ne demandai rien de particulier pour le moment à Levisto, me contentant juste de galoper en équilibre, en régulant l'allure de mon compagnon en lui parlant, en fermant de temps à autre mes doigts sur mes rênes, et en callant l'étalon sur de grands cercles. Je commençai à demander à Levisto de descendre dans son galop, cédant dans sa bouche, et se positionnant dans une attitude plus décontractée, et dans un bon galop, calme et cadencé. Je galopai un peu à l'autre main, et quand il fut bien installé, je repassai tranquillement au trot, trottant sur quelques tours en demandant une petite extension d'encolure, avant de repasser au pas, marchant rênes longues en caressant.

Après avoir marché 5 min, je repris mes rênes peu à peu, remettant Levisto dans une attitude de travail. Progressivement, à l'aide de mon assiette, de mes jambes et de mes mains, je réduisis l'amplitude de la foulée de Levisto. Le cheval montra des signes d'impatience, en essayant de m'arracher les mains, mais un petit coup de cravache sur son épaule, le rappela à l'ordre, et il consentis à raccourcir légèrement sa foulée de pas : c'était mis que rien. Je flattai le jeune cheval, avant de prendre une petite diagonale, et, gentillement, d'ouvrir mes doigts, en laissant filer la tête de ma monture, qui s'étirait la tête vers le bas, et allongea franchement son amplitude, avec l'aide de mon assiette. Je caressai bien fort l'étalon, avant de le refaire 3 ou 4 fois, ainsi qu'à l'autre main, pour perfectionner tout cela. Ensuite, je travaillai la même chose au trot : autant le raccourcissement de la foulée fut très difficile, autant l'allongement fut simple ! Il possédait une très bonne amplitude, et un rebond impressionant. Mes mains légérement levée, tenaient la tête de ma monture, l'empêchant de se vomir vers l'avant, le faisant travailler dans un bel allongement sur ressort, et sans avoir 15 tonnes dans les bras. On était pas encore à la légéreté internationale, mais ça venait ! Et il n'essayait pas de tirer vers le bas comme un veau. Je félicitai bien le cheval, avant de faire pareil à l'autre main. Ensuite, je marchai au pas rênes longues.

Pour terminer cette petite séance, j'enchaînai au pas et au trot : allongement - normal - allongement - normal. Mon étalon s'emmela quelques fois les pinceaux, mais dans l'ensemble réussit bien l'exercice. Je finis la séance, par un ou deux tours de galop rênes mi-longues, pour détendre le jeune cheval, qui l'avait bien mériter ! Je repassai tranquillement au pas, rênes longues en caressant. Je marchai 5 min en dessanglant, puis je mis pied à terre, et rentrai la bête.